Peu de chansons sur cet album, à l'exception de trois morceaux : "Viens, le train !" , "Fantômes", et "La complainte de Mandrin" (traditionnel).

Tout le reste du CD est composé d'instrumentaux, aux atmosphères et aux thèmes aussi variés les uns que les autres.

Vous pouvez écouter cet album sur le player ci-dessus en cliquant sur le morceau qui vous intéresse, ou bien télécharger le CD ci-dessous.

Ce morceau, sinistre à souhait, vous enlèvera désormais toute envie de danser, de faire la fête, ou de manger du chocolat en souriant bêtement :)

Les paroles racontent la perte de la mémoire, ce voyage terrible et incessant entre le passé et le présent, soit parce que la vieillesse s'installe, soit par le fait de maladies (Alzheimer, etc.).
Le morceau évoque donc de façon théâtrale et pathétique, mais énergique, les souvenirs d'un quelqu'un ou d'une quelqu'une. S'y dessinent des promenades heureuses dans des gares emplies de trains peu à peu enfouis dans le passé.

Il y a a probablement toujours quelque chose de doux à récupérer dans le terrible et l'insoutenable. Parfois, rarement, les personnes définitivement perdues entre le présent et le passé sourient et semblent presque apaisées, revivant des moments de bonheur connus d'elles seules.

• La corde à linge
Instrumental

Morceau composé en lisant un splendide haïku sur Internet, celui de Hélène Leclerc, Canada.
Vous en saurez plus sur elle ici : http://pages.infinit.net/haiku/

Son haïku, donc :

Tout est dit, tout est là, dans ces trois lignes.

A piece of music can tell many speachless stories, and even convoke History. Why not ?

Second World War showed us that horror created by humans beings had no limits.
However, while some people perpetuate atrocities, others, confined to a passive attitude, just let them happen relentlessly.
Hilter built up meticulously this horror and many people might have been able to oppose it, but their behaviour at that time still draws questions today.

So, did pope Pius XII leave the open field for the butchers or did he, working underground, save a lot of Jews ?
On the web, in the world, people struggle about it. Even catholics are very divided. This subject is harshly argued, in view of the probable canonization of this pope.
But there was no controversy over his predecessor Pius XI, who clearly denounced antisemitism which he considered "inadmissible, because, spiritually, we are all Semites".

I just wanted to ask this question to myself, throught these few music notes and this original movie soundscape.
Nothing more. But I had to make my own idea.

Get yourself one too.

Thank's to Stanlea and Sobotonoj (translation)

• Devant son miroir
Instrumental

Cet instrumental a été composé après avoir lu un séduisant et tellement apaisé haïku écrit par la canadienne Line Michaud.
Vous en saurez plus sur elle ici : http://www.linerouge.blogspot.com/

Pas de commentaires superflus concernant la musique, juste vous dire que j'ai volontairement laissé tous les petits bruits d'enregistrements, les frets de guitare, les murmures, les "sifflotements", les respirations, tout ce qu'un compositeur efface d'habitude.
C'est un morceau vivant...

• Fantômes
Chanson / Song

Dans les camps du Darfour, pour manger, il fallait se déplacer à l'intérieur des immenses camps qui jalonnent de grandes étendues désertiques. Une maman qui allait chercher de la nourriture pour ses enfants n'était pas sûre de revenir vivante de ces traversées, alors que des hordes de miliciens déjantés sillonnaient les abords et les allées de ces camps ?
Le Darfour, ça nous concernait tous, et d'autres camps se contruisent toujours et encore.

Darfour. Camps, eat and survive. Violence and rapes, death. Food : floor... Don't forget, it's your problem.

• Caresses
Instrumental

Tout est dans le titre du morceau.
Caresses. No comment.

• Tais-toi, le chien !
Instrumental

Instrumental, au son d'accordéon.
Il est très, très largement inspiré de tas de morceaux gascons de toutes obédiences (par exemple, les morceaux du groupe Deuxième moitié).
Dans les pièces folkloriques, plus qu'ailleurs, il existe des codes, des thèmes des balancements qui reviennent sans cesse.
Donc, je ne fais preuve d'aucune originalité, d'aucune véritable créativité dans ce domaine.
Par contre, j'ai voulu remuer le nombre de mesures, parfois, et le morceau progresse au fil des minutes en rencontrant une clarinette turque, des violons, des... plein de choses.

L'histoire ? Un copain à moi était berger de son métier.
Quand tout le troupeau de moutons se déplaçait pour paître dans les forêts de pins, ou bien dans les prairies parsemées de fougères rousses des landes girondines, il fallait un chien pour bien contrôler la horde sauvage.
Incroyables chiens, que ceux-là !
Donc, c'est un morceau en hommage au chien de ce berger.
Qui, comme tout chien qui se respecte, aboyait souvent.